dix-sept novembre deux mille vingt-quatre


moi et mes petits problèmes de petite fille perdue en pleine nuit.
première étape : trouver un album qui encapsule parfaitement ma pensée. pas trouvé aujourd'hui.
deuxième étape : trouver les bons (italique) mots. pas trouvé aujourd'hui.
troisième étape : trouver un moyen d'arrêter la nausée. pas trouvé aujourd'hui.
quatrième étape : arrêter d'être gênée par chaque action que je fait. pas trouvé non plus.
le roue continue de tourner et de m'écraser sans regarder derrière elle !
les patisseries disposées dans l'étalage me regardent en pleurant de rire, pauvre fille ! mon état n'est plus qu'obsession pour elles depuis des années. je n'en peut plus de devoir trouver tout les moyens possibles pour éviter les tentations. la pureté passe par ce que je mange. le vide que je ressens doit être palpable dans mon estomac, c'est la règle que je me met depuis mes 12 ans parce que c'est exactement ce qui me rempli. mon dieu j'ai du répeter cette phrase des tonnes de fois dans mes entrées et dans toutes celles que j'ai dû écrire : innombrables journaux intimes déchirés, tout les numériques abandonnés, mes tonnes de privés twitter, anonymat reddit complètement débile et j'en passe : quelle grosse tâche je suis ! je veux la vider et n'en garder que les contours. les doigts blancs et les dessous d'ongles violets. je me sens comme la fois où j'ai pleuré pendant la moitié de la thérapie de groupe en début d'année parce que la fille qui parlait régurgitait précisemment les mêmes mots que dans ma poitrine. tout le monde se ressemble et je ne peux pas m'empêcher d'être abattue par ce fait. mon existence misérable ne me donne plus la force de tout. parfois je fais exprès de créer des situations qui me tordent le ventre pour ne plus rien avaler. je me force à trouver une raison. je fais de gros noeuds de pensées qui me descendent jusque dans la gorge et se bloquent à la trachée. c'est comme si on se sentait pile de papier mouillé accumulée et vieillie par le temps. mes nouvelles deviennent vétustes. et vétuste devient charbon, etc... je suis faite de contradictions charnelles qui me rongent le derme. mes pupilles sont vices et l'iris est tout particulièrement envie. ça m'énerve. parler me remplie de rage parce que c'est le faire exister à travers la méfiance de l'autre. ferme là et garde ton dos bien droit !!!!!!!!!!!!
et cette foutue musique m'énerve aussi !!! uuuhhhhhhhhhhhhgggg pourquoi je n'arrive plus à trouver celle qui me corresponds... en fait je crois l'avoir trouvé, j'arrête de geindre sur mon clavier.
le difforme m'a eue!
peut-être que mes mes yeux aperçoivent ce qui doit vraiment être beau... j'ai besoin d'avoir des tonnes de dessins rouges sur mon corps! le confort des cicatrices qui ne s'effaçent pas avec le temps. mes amis me manquent, l'envie morbide d'avoir quelqu'un qui s'inquiète pour soi... j'ai tout perdu ! je me suis perdue moi et tout le monde ! je veux plus rien, je préfère mourir dans un coin. ma détresse sera ma salvation. et je m'en vais faire un deuil que je ne pourrais jamais finir devant des photos. pour tenter de cope je documente ici. c'est ma forme d'expression existentielle, pour me convaincre que je peux éviter le froid de l'oubli.




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